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Science  —  5 minutes

PLAKK: utiliser l’intelligence artificielle pour mieux prédire les risques d’AVC

20 octobre 2022
Équipe Biron
Équipe Biron
info@biron.com

La jeune pousse montréalaise, grande gagnante de la compétition Phase B de Biron, s’intéresse de près à la prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et développe actuellement une méthode d’analyse d’images médicales au moyen de l’intelligence artificielle (IA). Cet outil suscite l’intérêt des personnes qui présentent des antécédents familiaux importants d’AVC, comme Mme Line Lacroix, qui nous raconte son parcours.

Des antécédents familiaux inquiétants

«Que ce soit dans ma famille immédiate ou éloignée, chez des amis ou d’anciens collègues, j’ai vu les ravages que peuvent provoquer les AVC et leurs effets à long terme. Ils sont dévastateurs pour les victimes, mais aussi pour leurs familles qui deviennent du jour au lendemain des proches aidantes, avec tout ce que cela implique et l’épuisement qui en résulte. Les répercussions sont également importantes sur la société et les finances publiques.

«Toutes les personnes que je connais qui ont eu un AVC ou une crise cardiaque étaient très actives. C’est donc une expertise, une force et une contribution sociale qui disparaissent chaque fois qu’un AVC fait une victime.

«Pour ma part, j’essaie d’avoir la meilleure hygiène de vie possible pour mettre toutes les chances de mon côté. Je pratique le jogging plusieurs fois par semaine. J’ai une bonne alimentation. Je dors bien et je me préserve du stress. Bref, je prends soin de moi.

«Pourtant, malgré mes efforts, il y a deux ans, mon bilan sanguin annuel indiquait que mes taux de cholestérol et de glycémie avaient atteint des valeurs limites. Ces conditions, souvent génétiques, augmentent les risques de subir un AVC. Elles durcissent les artères et provoquent une accumulation de plaque. Pour éviter la prise de médicament, je suis passée d’une bonne alimentation à une excellente alimentation, et j’ai augmenté l’activité physique.

La médecine traditionnelle peine à prévenir les AVC

«Actuellement, selon les médecins, je ne réponds pas aux critères pour l’accès à des examens préventifs comme la mesure des dépôts graisseux dans la carotide. On me propose un suivi traditionnel, soit une prise de sang générale. Je suis préoccupée et en même temps désolée que, compte tenu de mon historique familial, le système de santé public ne m’offre pas l’accès à une médecine préventive dans ce domaine. Elle permettrait de réduire les coûts qu’engendrent les séquelles d’un AVC pour la société.

Faire progresser la science

«J’ai tout de même entrevu une lueur d’espoir en consultant un article du journal La Presse au sujet des avancées de l’entreprise de santé PLAKK dans le domaine. J’ai aussitôt communiqué avec les responsables pour obtenir une place dans leur protocole de recherche. Par le passé, j’ai déjà été sélectionnée pour participer à un protocole de recherche. Cela m’avait permis de régler un problème en obtenant une opération que je n’aurais jamais pu avoir sans ce programme.

«L’équipe de PLAKK m’a répondu qu’elle allait lancer un protocole de recherche d’ici le début de 2023. J’espère pouvoir y prendre part. Je considère ce projet expérimental comme tout à fait essentiel au développement d’outils prédictifs, tout comme on le fait pour plusieurs cancers. Je souhaite ainsi faire progresser la science et contribuer à la réussite d’un projet novateur qui pourrait sauver de nombreuses vies.»

PLAKK souhaite révolutionner la médecine prédictive des AVC

Les situations comme celle de Mme Lacroix ne sont pas rares au Québec. À ce jour, la médecine peine encore à prévenir les risques d’AVC ou de crises cardiaques. Les diagnostics sont difficiles à établir, et l’attente pour subir une opération peut durer des années. De plus, ce type d’opération, qui n’est pas une chirurgie bénigne, comporte des risques.

Le projet du Dr Kashif Khan, président et cofondateur de PLAKK, est donc porteur d’espoir. Sa technologie d’imagerie ultrasonore combinée à un système d’intelligence artificielle permettrait de mieux évaluer le degré de blocage de l’artère en mesurant avec plus de précision la composition et la taille de la plaque.

Dans la mesure où un AVC survient toutes les 10 minutes au Canada, cette technologie pourrait sauver ou changer le cours de nombreuses vies chaque année. La communauté scientifique suit donc avec attention l’avancée des recherches du Dr Khan.

Vidéo en anglais seulement.

L’équipe de Biron Groupe Santé est de ce fait ravie d’avoir décerné à l’entreprise PLAKK le grand prix de la compétition Phase B 2022, qui récompense les innovations québécoises à fort potentiel dans le domaine de la médecine préventive et prédictive.

Équipe Biron
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info@biron.com