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Santé connectée  —  3 minutes

Décrocher des écrans : pas facile, mais possible!

09 décembre 2019
Dre Johanne Lévesque
Dre Johanne Lévesque
Spécialiste invitée – Neuropsychologue, praticienne en biofeedback et neurofeedback

Avec la collaboration de la spécialiste invitée, Dre Johanne Lévesque, neuropsychologue, praticienne en biofeedback et neurofeedback.

On a beau vouloir décrocher complètement de nos écrans, ce n’est jamais facile et pas toujours envisageable. Pour bien des gens, le téléphone intelligent demeure la seule façon de pouvoir parler à quelqu’un.

Toutefois, il faut demeurer vigilant et chercher à atteindre un équilibre entre les activités branchées et débranchées. Voici un petit guide pour y arriver sans perdre la tête!

Apprivoisez le sevrage

Lorsque vous consultez les médias sociaux sur votre téléphone ou tablette, un neurotransmetteur du circuit fronto-striatal, ou circuit de la récompense et du plaisir, s’active et produit de la dopamine, l’hormone du plaisir. Lorsque vous rangez téléphone et tablette, le manque de dopamine se fait rapidement sentir. Vous pourriez éprouver un sentiment de vide et d’anxiété, habituel en début de sevrage, entraînant une augmentation du niveau de cortisol.

Fixez-vous des plages horaires branchées et débranchées

Si vous avez décidé de décrocher pendant une période prolongée (pendant les vacances, par exemple), limitez votre utilisation des écrans à certaines plages horaires dans la journée, en fonction de vos besoins et de vos capacités. L’idée, c’est de vous libérer et non de créer un malaise.

Déterminez des heures fixes pour consulter vos courriels ou les médias sociaux et respectez-les. Programmez une minuterie ou demandez à quelqu’un de vous avertir à la fin de la période... l’important, c’est de respecter la période allouée.

Si vous avez l’habitude de répondre rapidement à vos messages, avisez vos correspondants que ce ne sera pas le cas pendant quelques jours.

À lire aussi : Êtes-vous accro à vos écrans?

Désactivez les notifications

Désactivez tous les avertissements sonores ou visuels qui vous indiquent qu’un nouveau message est entré ou qu’une personne a modifié son profil. La majorité des messages peuvent attendre une réponse quelques heures, voire quelques jours.

Occupez-vous

La meilleure façon de décrocher, c’est de rester actif et de se changer les idées. Sortez avec les enfants, aller marcher, redécouvrez les jeux de société, profitez d’un bon livre, savourez un repas en toute tranquillité... Il y a tant de choses à faire et à découvrir!

Pour approfondir votre réflexion

  • Le livre de Manon Guérin, Flirtez-vous avec la cyberdépendance?, décrit la relation amour-haine qu’elle entretient avec la chose numérique.
  • Le site pausetonecran.com encourage une utilisation équilibrée des écrans et propose des jeux-questionnaires amusants et simples pour déterminer votre degré de dépendance, ainsi que des idées pour vous aider à garder le contrôle.
Dre Johanne Lévesque
Dre Johanne Lévesque
Spécialiste invitée – Neuropsychologue, praticienne en biofeedback et neurofeedback
Dre Johanne Lévesque, neuropsychologue, a initié le neurofeedback au Québec en 2002, avec l’appui de la Fondation Lucie et André Chagnon, dans le cadre de son projet postdoctoral réalisé au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine. Ce projet lui a d’ailleurs valu un prix international offert par la Foundation for Neurofeedback and Applied Neuroscience, en raison des avancées importantes qu’avait permis ce projet dans le domaine de la neuromodulation, prix qu’elle a reçu à nouveau en 2014. Elle travaille maintenant exclusivement au sein de ses cliniques Neurodezign.