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Petit Guide Biron — 24 minutes

Le cancer du sein

Comprendre l’anatomie du sein pour comprendre le cancer du sein

anatomie du sein

Le sein est fait de graisse, de tissu conjonctif, de glandes et de canaux et comprend ce qui suit :

  • Les ligaments (fixés au thorax) sont des bandes de tissu conjonctif soutenant les seins et traversant la peau pour joindre les muscles.
  • Les lobules sont les glandes qui produisent le lait (chaque sein a de 15 à 25 lobules).
  • Les canaux acheminent le lait des lobules au mamelon.
  • Le mamelon, situé au centre de l’aréole, se compose de fibres musculaires.
  • L’aréole, une surface ronde, entoure le mamelon.

Système lymphatique du sein

Le sein est composé de plusieurs vaisseaux sanguins et lymphatiques. Ces derniers sont des petits tubes qui réunissent et transportent la lymphe loin du sein et la relie à des petites masses de tissu lymphatique appelées « ganglions lymphatiques ». Ces ganglions qui entourent la région mammaire.

Le système lymphatique est composé de ganglions qui combattent les infections et qui se regroupent pour aider à évacuer la lymphe de chaque sein. On les trouve des deux côtés du corps :

  • Ganglions sus-claviculaires (au-dessus de la clavicule)
  • Ganglions infraclaviculaires, ou sous-claviculaires (sous la clavicule)
  • Ganglions mammaires internes (à l’intérieur du thorax, autour du sternum)

Les ganglions lymphatiques axillaires situés dans l’aisselle sont échelonnés en trois niveaux selon leur proximité au muscle du thorax (grand pectoral.) Le cancer du sein se propage généralement dans les ganglions de niveau I, II et III :

  • Les ganglions de niveau I longent le côté externe du muscle (petit pectoral) qui se situe sous le grand pectoral.
  • Les ganglions de niveau II sont situés sous le petit pectoral.
  • Les ganglions de niveau III longent le côté interne du petit pectoral.

Signes et symptômes

Le signe le plus courant du cancer du sein est une bosse indolore dans un sein. D’autres signes peuvent aussi être présents :

  • Taille ou forme modifiée du sein
  • Rougeur, enflure ou chaleur accrue
  • Masse à l’aisselle
  • Mamelon inversé (tourné vers l’intérieur)
  • Écoulement anormal du mamelon

Types de cancer du sein

Plusieurs facteurs peuvent influencer les cellules du sein et causer des changements qui entraînent des anomalies dans leur mode de croissance ou leur comportement. Ces changements peuvent se manifester sous forme d’affections qui ne sont pas cancéreuses, comme l’hyperplasie atypique et des kystes. Ils peuvent aussi contribuer à la formation de tumeurs non cancéreuses, dont les papillomes intracanalaires.

À l’occasion et dans certains cas, ces changements peuvent aussi causer un cancer du sein. Ce dernier se manifeste le plus souvent dans les cellules des canaux et ce type de cancer est appelé carcinome canalaire.

Le carcinome lobulaire se développe dans les groupes de glandes productrices de lait. Il peut être « in situ » (n’a pas envahi les tissus voisins), ou invasif (s’est propagé aux tissus voisins).

Les types de cancer du sein les moins fréquents sont le cancer inflammatoire du sein et la maladie de Paget du sein. Parmi les types rares de cancer du sein, on retrouve le lymphome non hodgkinien et le sarcome des tissus mous.

Carcinome canalaire et carcinome lobulaire

La plupart des cancers du sein sont des adénocarcinomes, soit des tumeurs qui se développent dans les cellules glandulaires. Parmi les adénocarcinomes du sein les plus courants, on compte le carcinome canalaire et le carcinome lobulaire.

Les professionnels de la santé catégorisent ces tumeurs comme « non infiltrantes » ou « infiltrantes ». Dans la première catégorie, le cancer demeure à l’intérieur du canal ou de la glande. Dans la seconde, les cellules cancéreuses ont commencé à se propager dans le tissu voisin.

Carcinome canalaire

Le carcinome canalaire commence dans les cellules glandulaires des canaux mammaires. Il s’agit du type le plus fréquent de cancer du sein.

Carcinome lobulaire in situ (CLIS)

Le CLIS est un regroupement de cellules anormales dans les lobules. Il ne se propage pas dans les tissus voisins et il est souvent dépisté lors d’une biopsie pour analyser une masse au sein ou faire le suivi d’une mammographie anormale.

Le CLIS n’est pas un cancer du sein, mais il représente un facteur de risque. Cependant, plusieurs femmes qui ont été diagnostiquées comme étant atteintes d’un CLIS n’auront pas de cancer du sein infiltrant.

Carcinome lobulaire infiltrant

Le carcinome lobulaire infiltrant (CLI) est responsable d’environ 10 % de tous les cancers du sein. Naissant dans les lobules du sein, il envahit le tissu mammaire voisin, se propage aux ganglions lymphatiques et à d’autres parties du corps et peut se manifester dans plus d’une région du sein (maladie multifocale, ou multicentrique).

Les cellules du CLI ne forment pas de masse, mais plutôt une seule bande dans les tissus graisseux du sein (zone épaisse de tissu mammaire). Il est plus facile de le dépister par biopsie, échographie ou IRM.

Cancer inflammatoire du sein

Le cancer inflammatoire du sein se manifeste lorsque des cellules cancéreuses bloquent les vaisseaux lymphatiques de la peau du sein. On l’appelle « inflammatoire » parce que le sein devient rouge et enflé. Rare et agressif, il touche plus souvent les femmes d’un jeune âge et les femmes d’origine africaine. Au moment du diagnostic, il s’est déjà propagé aux ganglions lymphatiques ou à d’autres organes du corps.

Maladie de Paget du sein

La maladie de Paget du sein est un cancer très rare qui se manifeste par une éruption cutanée ou d’autres changements sur la peau du mamelon. Les femmes âgées de 50 ans et plus sont plus à risque d’être atteintes de la maladie de Paget, et la plupart d’entre elles sont aussi plus à risque d’être atteintes d’un carcinome canalaire infiltrant ou d’un carcinome canalaire in situ (CCIS).

Cancer du sein triple négatif et cancer du sein de type basal

Plusieurs cellules sont dotées de récepteurs d’œstrogènes ou de progestérone, et elles peuvent aussi avoir des récepteurs d’une protéine appelée HER2, ou ErbB2. Les cellules du cancer du sein triple négatif n’ont aucun de ces récepteurs.

Le cancer du sein de type basal est semblable au cancer du sein triple négatif, mais les cellules cancéreuses n’ont souvent pas de récepteurs d’œstrogènes, de progestérone et de HER2. Ce cancer comprend des protéines modifiées qui ne sont pas toujours présentes en cas de cancer du sein triple négatif. Il s’agit d’un cancer canalaire infiltrant.

Les tumeurs liées aux cancers du sein triple négatif et de type basal sont agressives et se forment rapidement. Elles ont aussi tendance à se propager au cerveau ou aux poumons. Un pourcentage de femmes qui souffrent d’un cancer du sein triple négatif porte une mutation dans le gène BRCA1 ou RCA2.

Cancer du sein chez l’homme

Bien que les seins des hommes soient moins développés, ils sont quand même formés de tissus mammaires comme ceux des femmes. Le cancer du sein se manifeste de façon différente chez l’homme, mais il est semblable au cancer du sein chez la femme. Un homme sur 1 000 sera atteint d’un cancer du sein au cours de sa vie, et plusieurs d’entre eux sont porteurs d’une mutation dans le gène BRCA1 ou BRCA2.

Types de tumeurs chez les hommes

La plupart des cancers du sein qui se manifestent chez les hommes sont des carcinomes canalaires infiltrants. Lorsque le cancer se propage, les cellules cancéreuses peuvent continuer à se développer en une masse ou un épaississement dans le sein, et se propager aux ganglions lymphatiques et à d’autres parties du corps.

Les hommes peuvent être atteints d’autres types de cancer du sein, mais ils sont peu fréquents et on les traite de la même façon que chez la femme.

Facteurs de risque

Plusieurs facteurs de risque entrent en jeu dans la plupart des cancers du sein, mais il peut aussi toucher les femmes qui ne sont pas exposées aux risques suivants :

  • Des antécédents familiaux et personnels
  • Des mutations des gènes BRCA ou d’autres gènes associés au cancer du sein
  • Des seins denses
  • Des menstruations précoces, une ménopause tardive, une grossesse tardive ou l’absence de grossesse
  • Avoir été exposée à des rayonnements ionisants
  • L’hormonothérapie substitutive
  • Les contraceptifs oraux
  • L’hyperplasie atypique (cellules anormales dans les seins)
  • La consommation d’alcool
  • L’obésité
  • L’inactivité physique

Dépistage et diagnostic

  • Auto-examen des seins
  • Examen clinique des seins (cet examen est réalisé par un professionnel de la santé qualifié pour vérifier s’il y a des anomalies)
  • Mammographie (une radiographie de vos seins à faible dose)
  • Échographie (permet de savoir si une masse est une tumeur solide ou un kyste)

Cliquez ici pour consulter le site Web du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS).

Traitement

  • Chirurgie : la plupart des femmes atteintes du cancer devront subir une intervention chirurgicale. Le genre d’intervention dépend des résultats de l’évaluation clinique.
  • Radiothérapie : le traitement de radiothérapie concentre de la radiation à travers la peau sur la tumeur et le tissu qui l’entoure.
  • Chimiothérapie : c’est le traitement le plus commun cancer du sein (réduit le risque de rechute et traite le cancer avancé).
  • Hormonothérapie : traite un cancer dont les récepteurs hormonaux sont positifs.

Dépistage génétique : les gènes BRCA1 et BRCA2

Bien que les mutations génétiques puissent accroître le risque de certains types de cancer, elles ne causent que de 5 à 10 % des cancers.

Le gène 1 du cancer du sein (BRCA1) et le gène 2 du cancer du sein (BRCA2) sont presque toujours présents dans le corps. Appelés « gènes suppresseurs de tumeurs », il est possible qu’ils jouent un rôle dans le contrôle de la formation des cellules cancéreuses. Les mutations BRCA1 et BRCA2 dans ces gènes peuvent les empêcher de contrôler le développement du cancer. On estime que ces mutations sont présentes chez environ 1 personne sur 400. D’autres gènes (moins fréquents) sont aussi liés à un risque élevé de cancer du sein.

Toute personne peut hériter d’un gène BRCA muté d’un de ses parents et le transmettre à ses enfants. La présence de la mutation dans l’une des deux copies d’un gène BRCA du père ou de la mère représente un risque de transmission de 50 %. Il est important de noter que l’enfant a 50 % de chances de ne pas hériter de la mutation.

La possibilité que le cancer du sein ou de l’ovaire soit lié à une mutation héréditaire du gène BRCA1 ou BRCA2 est la plus élevée dans les familles où :

  • Plusieurs membres de la famille ont déjà souffert d’un cancer du sein ou de l’ovaire.
  • Au moins une parente a été atteinte d’un cancer du sein avant l’âge de 50 ans ou d’un cancer de l’ovaire.
  • Une parente a reçu un diagnostic de cancer du sein et de cancer de l’ovaire.
  • Des membres de la famille ont été atteints d’un cancer dans les deux seins.
  • Un homme a reçu un diagnostic de cancer du sein.
  • Il y a une ascendance juive ashkénaze avec des antécédents familiaux de cancer du sein et des ovaires.

Les recherches révèlent que si une femme est porteuse de mutations héréditaires du gène BRCA1 ou BRCA2, son risque d’être atteinte d’un cancer du sein est de l’ordre de 85 % avant la ménopause.

Une mutation du gène BRCA entraîne aussi un risque élevé de cancer dans les deux seins. Si le cancer se manifeste dans un sein, il est fort probable que le deuxième sein sera aussi atteint. De plus, des mutations des gènes BRCA font augmenter le risque de cancer de l’ovaire à tout âge chez la femme, et le risque de cancer du sein et de la prostate chez l’homme.

Apprenez-en plus avec notre spécialiste.

Le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)

En 1998, pour combattre le cancer du sein de façon efficace, le ministère québécois de la Santé et des Services sociaux a mis en œuvre le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS). Ce programme s’adresse à l’ensemble des femmes du Québec âgées de 50 à 69 ans et les invite à passer une mammographie de dépistage tous les deux ans.

Le PQDCS a pour but principal de réduire le taux de mortalité causée par le cancer du sein d’au moins 25 %, chez les Québécoises invitées au dépistage, dans les dix premières années de fonctionnement du Programme. Le PQDCS a reconnu la mammographie de dépistage comme étant l’examen de dépistage de choix pour réduire le taux de mortalité.

Le PQDCS vise, entre autres, à :

  • Améliorer le dépistage précoce du cancer du sein dans la population ciblée
  • Atteindre et maintenir une participation d’au moins 70 % des Québécoises âgées de 50 à 69 ans
  • Sensibiliser les femmes au risque de cancer du sein et les informer du Programme de dépistage
  • Aider les femmes à prendre une décision éclairée
  • Assurer à toutes les femmes participant au Programme de dépistage par mammographie un accueil, un soutien et un suivi de haute qualité
  • Fournir des services de dépistage et de référence pour investigation dans un environnement accessible, rassurant et garantissant la discrétion et l’intimité

Si vous souhaitez obtenir de l’information générale Programme québécois de dépistage du cancer du sein, vous pouvez aussi consulter le site Internet du ministère de la Santé et des Services sociaux.

Voici quelques avantages pour la femme de participer au Programme de dépistage :

  • Vous recevrez une lettre d’invitation, de relance ou de rappel par la poste qui vous servira d’ordonnance médicale (prescription) pour prendre un rendez-vous pour une mammographie de dépistage.
  • Vous passerez votre mammographie ou vos examens supplémentaires (au besoin) dans des centres répondant à des normes de grande qualité.
  • Vous recevrez vos résultats dans les 10 jours suivant votre mammographie.
  • Vous aurez droit à des délais rapides pour certains examens supplémentaires (au besoin).
  • Le responsable du Programme s’assurera qu’un professionnel de la santé fera le suivi des résultats si la mammographie est anormale.
  • Vous recevrez une lettre de rappel par la poste, deux ans après votre dernière mammographie.

En plus d’offrir un service de diagnostic, plusieurs cliniques de radiologie Imagix sont des centres de dépistages de cancer du sein participant au PDQDCS.

Pour consulter le site Web du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS), cliquez ici*

La mammographie est l’examen le plus efficace pour dépister le cancer du sein. Des doutes, des questions? Nous y répondons

Statistiques (Agence de la Santé publique du Canada)

  • En 2017, 26 300 Canadiennes ont reçu un diagnostic de cancer du sein et que 5 000 d’entre elles en sont décédées.
  • Le cancer du sein représente environ 26 % des nouveaux cas de cancer et 13 % de tous les décès dus au cancer chez les Canadiennes.
  • On estime que 1 femme sur 8 développera un cancer du sein au cours de sa vie et que 1 sur 31 en mourra.
  • En 2009, on estimait qu’au Canada, 157 360 femmes vivaient avec le cancer du sein ou y avaient survécu. Cela signifie que 1 Canadienne sur 107 avait reçu un diagnostic de cancer du sein à un certain moment au cours des 10 années précédentes.
  • Presque tous les cancers du sein se forment dans le tissu glandulaire du sein et ils sont désignés du nom d’« adénocarcinomes ». Les cellules cancéreuses peuvent apparaître dans les canaux (carcinomes intra canalaires) ou les lobules (carcinomes lobulaires). Le carcinome intra canalaire est la forme la plus courante de cancer du sein, soit près de 90 % de tous les carcinomes du sein non infiltrants et 70 % de tous les carcinomes canalaires infiltrants.

Pour en apprendre davantage sur le cancer du sein :

Fondation du cancer du sein du Québec

Le contenu de ce petit guide est tiré du site Web de la Société canadienne du cancer (consulté sur Société canadienne du cancer).

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