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Vos questions — 10 minutes

Qu’est-ce que le somnambulisme ?

Équipe des soins du sommeil
Équipe des soins du sommeil
info@biron.com

Le somnambulisme est une parasomnie qui se manifeste par une activité motrice pendant les premières phases de sommeil lent profond, habituellement de 1 h à 3 h après l’endormissement.

Ce trouble du sommeil courant chez les jeunes enfants tend à disparaître à l’adolescence, bien qu’il puisse persister ou réapparaître à l’âge adulte. La prévalence du somnambulisme varie énormément d’une étude à l’autre : de 4 à 17 % chez les enfants et de 2 à 4 % chez les adultes. Selon une méta-analyse de 51 études différentes, 5 % des enfants et 1,5 % des adultes auraient vécu un épisode de somnambulisme au cours des 12 derniers mois[1].

Les causes du somnambulisme

Comme le somnambulisme est plus fréquent chez l’enfant que chez l’adulte, on pense que ce trouble du sommeil pourrait être dû au fait que le cerveau de l’enfant n’est pas encore complètement développé.

De nombreux facteurs peuvent également déclencher des épisodes de somnambulisme, notamment :

  • La fatigue
  • La privation de sommeil
  • Le stress et l’anxiété
  • La consommation de drogues et d’alcool
  • Une activité physique trop intense avant de dormir
  • Des troubles respiratoires nocturnes
  • Le syndrome des jambes sans repos
  • Les stimulations internes et externes (bruit, vessie pleine, fièvre, etc.)
  • Le changement d’environnement (déménagement, vacances)

Le somnambulisme pourrait aussi s’expliquer par un facteur héréditaire. Selon une étude [2], les enfants dont l’un des parents est somnambule ont trois fois plus de risques de le développer que les enfants dont aucun parent ne l’est. Cette probabilité grimpe à sept si les deux parents ont des antécédents de somnambulisme.

Symptômes

Pendant un épisode de somnambulisme, l’individu a les yeux ouverts, sans expression. Il peut simplement s’asseoir dans son lit, ou bien se lever et marcher – mais pas avec les bras en avant, comme il est si souvent dépeint. Il peut effectuer des mouvements simples, comme ouvrir une porte, descendre des escaliers ou réaliser des tâches quotidiennes. Cet état est bénin, mais cela peut l’exposer à des risques de blessures, notamment s’il décide d’utiliser des outils, de sortir à l’extérieur de la maison ou de conduire.

Ces comportements occasionnels peuvent durer de 1 à 30 minutes, mais dépassent rarement une dizaine de minutes. L’individu peut alors se réveiller par lui-même ou retourner se coucher. Il n’aura aucun souvenir de ce qui s’est passé. Comme il peut être difficile (mais pas dangereux) de le réveiller, il est préférable de le diriger doucement vers son lit.

Diagnostic

Le somnambulisme est habituellement diagnostiqué à partir des observations rapportées par les parents ou les proches d’un somnambule. Les individus qui en souffrent peuvent aussi constater leur état à partir de blessures mineures (ecchymoses ou coupures) qu’ils pensent s’être faites pendant un épisode de somnambulisme ou d’un certain désordre dans leur environnement à leur réveil.

Le professionnel de la santé tentera de déterminer ce qui cause le somnambulisme ou en aggrave les symptômes. Il pourrait recommander une polysomnographie pour détecter un autre trouble du sommeil ou confirmer le diagnostic de somnambulisme.

Chez l’adulte il est particulièrement important de distinguer le somnambulisme du trouble comportemental du sommeil paradoxal. Dans ce trouble du sommeil, la personne acte ses rêves et les conséquences sont souvent très dramatiques.

Traitement

Pour limiter les épisodes de somnambulisme, il est important d’éliminer les facteurs qui peuvent les déclencher. Par exemple, on tentera de prévenir la fatigue et d’éviter les déficits de sommeil en adoptant une bonne hygiène de vie et de sommeil. Si le somnambulisme découle du stress ou de l’anxiété, des techniques de relaxation ou une psychothérapie peuvent se révéler bénéfiques. On verra également à mettre en place un environnement de sommeil apaisant en éliminant les bruits et les lumières qui pourraient déclencher un épisode.

Pour éviter les blessures, il est important de sécuriser l’environnement en verrouillant les portes et les fenêtres, en installant des barrières de sécurité devant les escaliers et, au besoin, en utilisant un dispositif, comme une alarme, avisant qu’une personne sort de sa chambre. On suggère également d’enlever les objets qui jonchent le sol et qui pourraient la faire trébucher et de retirer de la chambre les articles potentiellement dangereux, comme les objets contondants.

Lorsqu’un enfant a des épisodes fréquents de somnambulisme qui menacent sa sécurité, la méthode des éveils programmés peut améliorer la situation. Elle consiste à réveiller l’enfant chaque nuit de 15 à 30 minutes avant l’heure moyenne de survenue des épisodes pendant environ 1 mois. Chez les adultes, des benzodiazépines (clonazépam) peuvent être utiles, mais elles ne maîtriseront pas toujours parfaitement les épisodes.

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Sources2
  1. Stallman, Helen et Mark Kohler. « Prevalence of Sleepwalking: A Systematic Review and Meta-Analysis », PLoS One, vol. 11, no 11, p. e0164769, novembre 2016, https://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0164769
  2. Petit, Dominique, Marie-Hélène Pennestri, Jean Paquet et coll. « Childhood Sleepwalking and Sleep Terrors: A Longitudinal Study of Prevalence and Familial Aggregation », JAMA Pediatrics, vol. 169, no 7, p. 653-658, 2015, https://jamanetwork.com/journals/jamapediatrics/fullarticle/2281574