Les ITSS asymptomatiques : un fléau silencieux sous-estimé

(a) Sexe attribué à la naissance

Les ITSS ne se limitent pas seulement au risque de transmission à nos partenaires. Certaines ITSS peuvent entraîner des conséquences graves à long terme, notamment la possibilité de contracter ou de transmettre le VIH. Voici quelques-unes des complications possibles associées à certaines ITSS, à moyen et long terme :

• Infertilité;
• Douleurs chroniques dans le bas du ventre; *Risque accru de grossesse ectopique (dans les trompes de Fallope), de fausse couche et d’accouchement prématuré
• Douleurs ou infections testiculaires;
• Infection chronique de la prostate (prostatite);
• Chez les nouveau-nés infectés, la gonorrhée peut entraîner une infection grave de l’œil pouvant rendre aveugle.

À long terme, la syphilis peut causer des dommages importants au cœur, au cerveau, aux os et au foie. Chez les femmes enceintes, l’infection augmente le risque d’accouchement prématuré ou de naissance d’un enfant mort-né. Les nouveau-nés infectés peuvent souffrir de complications graves telles que l’anémie, des anomalies au foie et à la rate, et parfois, des retards de développement.

Si le VIH n’est pas traité et suivi médicalement au fil des années, il affaiblit progressivement le système immunitaire, et peut conduire au stade du syndrome de l’immunodéficience acquise (SIDA). Cela peut entraîner des problèmes graves comme des cancers et des infections aux poumons, aux yeux ou au cerveau, et peut même causer la mort.

Le virus du papillome humain (VPH) peut entraîner des condylomes (génotypes à faible risque de cancer) qui peuvent avoir des répercussions psychosexuelles, et différents cancers comme le cancer du col de l’utérus, de l’anus, du vagin, du pénis, de la vulve ou de la gorge (génotypes à haut risque).

Les infections de l’hépatite B et C peuvent entraîner des complications graves comme la cirrhose et le cancer du foie chez les personnes porteuses chroniques.

La fréquence de dépistage dépend de plusieurs facteurs personnels. Voici quelques recommandations :

• Chaque fois que l’on change de partenaire sexuel;
• Une fois par année pour les couples en relation stable, sans facteur de risque comme le partage de matériel d’injection ou le tatouage.

Il n’est généralement pas nécessaire de se précipiter pour passer un test de dépistage d’ITSS dans les premiers jours suivants une relation sexuelle non protégée ou un autre comportement à risque. En effet, il faut un certain temps pour que les microorganismes se multiplient suffisamment ou pour que notre organisme produise assez d’anticorps afin que l’infection soit détectable. Cette période, appelée la période fenêtre, varie d’une personne à l’autre. Une fois cette période passée, les analyses peuvent détecter l’infection chez la plupart des personnes infectées [14].

Se faire dépister rapidement, c’est se donner les moyens de prendre soin de soi et des autres. Un diagnostic précoce permet :

• L’accès rapide à un traitement efficace limitant ainsi les complications et les effets sur la santé à long terme;
• La protection de la santé des partenaires sexuels en évitant la transmission involontaire de l’infection.

Malgré l’accès aux tests, les nombreuses campagnes de prévention et la qualité de l’information disponible en ligne, le message relatif aux ITSS et les moyens de s’en protéger ne parvient pas à tout le monde. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : entre 2017 et 2022, le taux de positivité au VIH au Canada a bondi de 37 % [15], tandis que celui de la syphilis a plus que doublé [16].

Ces données montrent à quel point les ITSS silencieuses sont un enjeu majeur de santé publique. Ensemble, nous pouvons agir : en nous faisant dépister régulièrement, en utilisant des moyens de protection comme le condom ou le carré de latex. Au-delà des gestes concrets, l’éducation et la communication jouent un rôle clé. Une discussion ouverte entre partenaires est souvent le premier pas vers une sexualité plus sécuritaire.

Nous offrons une vaste gamme de services liés aux ITSS. Les résultats des tests de dépistage de la chlamydia, de la gonorrhée, de la syphilis, de l’hépatite B et du VIH sont disponibles en moins de 24 h. Aucune référence médicale externe requise.

• Dépistage du virus du papillome humain (VPH)
• Dépistage des ITSS

Vous avez une ordonnance médicale en main pour ces tests? Prenez rendez-vous en ligne ou joignez le service à la clientèle de Biron Groupe Santé au ++1 888 914-6418.