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Parole de spécialiste — 8 minutes

Qu'est-ce qu'une terreur nocturne?

Équipe des soins du sommeil
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info@biron.com

Une terreur nocturne est une parasomnie qui touche principalement les jeunes enfants. Cet épisode de confusion et de peur intense se produit sans raison apparente durant le sommeil lent profond, habituellement de 1h à 3h après l’endormissement. Contrairement à un cauchemar, la personne n’est pas consciente de ce qu’elle fait et ne s’en souvient pas à son réveil.

Les terreurs nocturnes sont plus fréquentes chez les enfants, avec un pic à 18 mois, et tendent à disparaître spontanément avant l’adolescence[1]. Leur prévalence serait de 1 à 7% chez les enfants et de 2% chez les adultes[2].

Les causes de la terreur nocturne

Les causes de cette parasomnie ne sont pas claires, mais comme les terreurs nocturnes de l’enfant se résorbent généralement à l’adolescence, on pense que ce trouble du sommeil serait dû au fait que le cerveau de l’enfant n’est pas encore complètement développé. Elles pourraient également découler d’une prédisposition génétique.

Certains facteurs sont susceptibles de les déclencher, comme de la fatigue, une privation de sommeil, une activité physique intense, du stress, de la fièvre ou un trouble respiratoire du sommeil. Chez les adultes, les terreurs nocturnes pourraient aussi être déclenchées par la consommation d’alcool, de caféine ou de stimulants.

De nombreux adultes ayant des terreurs nocturnes ont des problèmes de santé mentale liés à l’humeur, tels que la dépression, l’anxiété ou le trouble bipolaire. Les terreurs nocturnes peuvent également être associées à un traumatisme, comme le trouble de stress post-traumatique.

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Symptômes

Les manifestations des terreurs nocturnes sont très impressionnantes. Ayant une expression de peur intense sur le visage, la personne peut se dresser dans son lit, les yeux ouverts, se mettre à hurler ou à sangloter, se débattre ou prononcer des paroles incompréhensibles, voire se lever et déambuler. Ces symptômes s’accompagnent parfois de sueurs, d’une respiration haletante et d’un rythme cardiaque rapide. Les efforts pour réveiller ou réconforter la personne terrorisée sont souvent inutiles, car elle n’a pas conscience de ce qui se produit.

L’épisode dure de 1 à 5 min, parfois jusqu’à 20 min, puis la personne se rendort sans difficulté. Comme elle n’en garde aucun souvenir, il vaut mieux ne pas la réveiller ou interagir avec elle, ni lui en parler au réveil.

Diagnostic

Les terreurs nocturnes sont habituellement diagnostiquées à partir des comportements nocturnes rapportés par les parents d’un enfant ou le partenaire de lit d’un adulte. Le professionnel de la santé évaluera l’état de santé de la personne et lui posera des questions sur la qualité de son sommeil, sur son niveau de stress, sur tout traumatisme ou problème de santé mentale et sur sa consommation de médicaments, d’alcool et d’autres stimulants. Il peut prescrire différents tests afin de déterminer si un problème de santé est à l’origine des terreurs nocturnes. Cela peut comprendre une polysomnographie pour détecter un autre trouble du sommeil.

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Traitement

Pour limiter les épisodes de terreur nocturne, il est important d’éliminer les facteurs qui peuvent les déclencher. Par exemple, on tentera de prévenir la fatigue en adoptant une bonne hygiène de vie et de sommeil. Si les terreurs nocturnes découlent du stress, d’un traumatisme ou d’une expérience angoissante, une psychothérapie peut être bénéfique. On verra également à mettre en place un environnement de sommeil sécuritaire pour éviter les blessures, surtout si les terreurs nocturnes sont accompagnées de somnambulisme.

Pendant une terreur nocturne, des gestes réconfortants qui ne réveilleront pas la personne en crise (caresses, paroles douces, etc.) peuvent l’aider à retrouver un sommeil paisible. Sinon, il est préférable d’attendre la fin de la crise en s’assurant qu’elle ne se blesse pas.

Lorsqu’un enfant a des épisodes fréquents de terreur nocturne, la méthode des éveils programmés peut améliorer la situation. Elle consiste à réveiller l’enfant chaque nuit de 15 à 30 minutes avant l’heure moyenne de survenue des épisodes pendant environ 1 mois.

Dans les rares cas où les terreurs nocturnes affectent les activités quotidiennes, des benzodiazépines ou un antidépresseur peuvent améliorer la situation.

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Sources2
  1. Petit, Dominique, Marie-Hélène Pennestri, Jean Paquet et coll. « Childhood Sleepwalking and Sleep Terrors: A Longitudinal Study of Prevalence and Familial Aggregation », JAMA Pediatrics, vol. 169, no 7, p. 653-658, 2015, https://jamanetwork.com/journals/jamapediatrics/fullarticle/2281574
  2. Markov, Dimitri, Fredric Jaffe et Karl Doghramji. « Update on Parasomnias », Psychiatry (Edgmont), vol. 3, no 7, p. 69-76, juillet 2006, https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2958868/
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