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Parole de spécialiste — 8 minutes

5 situations moins connues où le dépistage des ITSS s’impose

Face à la progression des infections transmises sexuellement et par le sang (ITSS), la vigilance est plus que jamais de mise. Il est clair que les relations sexuelles non protégées augmentent les risques d’attraper une ITSS et devraient inciter à demander un dépistage. Mais ce n’est pas le seul cas. Les cinq situations suivantes, dont on ne mesure pas toujours les risques, peuvent aussi favoriser la transmission des ITSS. Voyez pourquoi un dépistage s’impose et comment se protéger contre les complications liées aux IST et contre la transmission à vos partenaires.

La grossesse

Si vous désirez avoir un enfant, un test de dépistage des ITSS devrait faire partie de tout bilan de santé prénatal selon le collège des médecins du Québec et le ministère de la Santé et des Services sociaux. Il vous permettra de vous assurer qu’aucune infection pouvant affecter votre grossesse, votre santé ou celle de l’enfant à naître n’est présente.

Si vous êtes enceinte, le suivi de grossesse devrait comprendre le dépistage des ITSS comme le VIH, l'hépatite B, la syphilis, la gonorrhée et la chlamydia en fonction de la protection de la mère, de la grossesse et de l'enfant à naître et pas nécessairement sur l’évaluation de votre santé sexuelle. Actuellement, le dépistage doit être fait au 1er trimestre de la grossesse et peut être répété pendant la grossesse en fonction des facteurs de risque de la femme enceinte et de son partenaire régulier. Si vous n’avez pas encore eu de dépistage pendant la grossesse, vous devriez le faire au plus vite. En cas d’ITSS, des traitements pourront limiter ou éliminer les risques de fausse couche, d’accouchement prématuré, de transmission de l’infection à l’enfant ou de complications pour la mère telles que l’infection de la «poche des eaux» ou encore de l’utérus après l’accouchement.

Les modifications corporelles

Toute lésion cutanée, même un petit trou d’aiguille, peut permettre aux bactéries et aux virus de s’introduire dans le corps. C’est pourquoi les instruments partagés non stérilisés, les aiguilles et même les matières colorantes utilisés pour les tatouages, les perçages corporels, les scarifications, les implants et toute autre modification corporelle présentent un risque de transmission de certaines ITSS, surtout si les interventions sont effectuées en milieu non professionnel. En effet, si le matériel n’est pas neuf ou stérilisé, il pourrait comporter du sang contaminé et ainsi vous transmettre une ITSS comme le VIH, l'hépatite B ou C.

Pour limiter les risques, assurez-vous de choisir un studio qui pratique ce type d’intervention dans un contexte sécuritaire. Et si, après coup, vous avez le moindre doute quant au respect des normes d’hygiène et de salubrité (notamment en ce qui a trait à l’utilisation de matériel stérile), n’hésitez pas à passer un test de dépistage des ITSS.

Le partage de matériel servant à la consommation de drogues

Certaines ITSS, comme l’hépatite B, l’hépatite C et le VIH, peuvent être transmises entre des personnes qui partagent ou réutilisent du matériel servant à la consommation de drogues, que ce soit par injection ou par inhalation. Si vous partagez du matériel lors de la consommation de drogues, il serait préférable de passer des tests de dépistage régulièrement.

Bien que la réutilisation de seringues et d’aiguilles demeure le principal mode de transmission, le partage du matériel de préparation (comme les contenants de dilution, les filtres et l’eau stérile) constitue également une pratique à risque. Même chose pour les pailles, billets roulés ou pipes à crack utilisés pour inhaler ou sniffer des drogues : ces accessoires peuvent être des vecteurs de transmission.

La meilleure façon de limiter les risques est d’utiliser du matériel neuf et de ne pas le partager, même si vous connaissez bien les gens avec qui vous partagez ce matériel. Rappelez-vous que les personnes atteintes d’une ITSS peuvent la transmettre même en l’absence de signes ou de symptômes.

Le partage de jouets sexuels

De plus en plus populaires, les jouets sexuels pimentent la vie sexuelle des gens, mais aussi les relations entre des partenaires qui partagent ces jouets. Cependant, les bactéries ou les virus présents dans les liquides corporels ne manquent pas de couvrir ce type d’objet et peuvent être transmis d’un partenaire à l’autre. Si vous avez partagé des jouets sexuels sans la protection d’un condom, vous devriez passer un test de dépistage.

Si vous utilisez des jouets sexuels, il est essentiel de ne pas les partager sans préservatif. Vous devez toujours bien les nettoyer et les désinfecter même si vous les utilisez en solo, en suivant les directives du fabricant. À noter que les jouets faits de plastique dur, d'élastomère, de caoutchouc thermoplastique (TPR) ou de gelée sont difficiles à nettoyer en raison de leur surface poreuse. C’est pourquoi, pour une protection optimale, il est recommandé de toujours recouvrir les jouets d’un condom ou d’un carré de latex, que vous changerez à chaque partenaire.

La cohabitation avec un individu atteint de l’hépatite B, de l’hépatite C ou du VIH

Plusieurs infections, comme les virus de l’hépatite B, de l’hépatite C et du VIH, se transmettent par les sécrétions vaginales et le sperme lors des relations sexuelles, mais aussi par le sang. Ils peuvent donc se transmettre lors du contact avec du sang contaminé sur une surface ou des objets souillés ou encore lors du partage d’articles personnels (brosse à dents, rasoir, coupe-ongles, etc.). Ces virus peuvent vivre de plusieurs heures à plusieurs jours à l’extérieur du corps.

Il est important pour un individu atteint d’une l’hépatite B, d’une hépatite C ou du VIH de protéger les personnes de son entourage immédiat (famille, conjoint(e), colocataires, partenaires sexuels, partenaires d’injection) et de leur demander de se faire tester. Dans le cas de l’hépatite B, si le test est négatif, elles pourraient aussi se faire vacciner. Dans le cas du VIH, le partenaire peut prendre une prophylaxie pré-exposition ou une prophylaxie post-exposition. Ce sont des moyens sûrs et efficaces de prévenir l’infection.

Ce qu’il faut retenir

Personne n’est à l’abri des infections transmises sexuellement et par le sang. Si vous vivez l’une des situations précédentes ou si vous avez eu ou continuez d’avoir une vie sexuelle active, vous devriez passer régulièrement des tests de dépistage. En plus de réduire les complications de ces infections pour votre santé et celle de vos partenaires, vous limiterez leur transmission et montrerez que vous êtes une personne responsable.

Pour du soutien professionnel, nous sommes là. 

Nous offrons un service de dépistage des ITSS sans ordonnance. Il suffit de répondre à un questionnaire gratuit et confidentiel qui permet de déterminer les tests pertinents, puis de prendre rendez-vous.

Vous avez des symptômes? Vous aurez besoin d’une ordonnance médicale pour passer un test. Une fois obtenue, prenez rendez-vous en ligne ou contactez le service à la clientèle de Biron Groupe Santé au 1 833 590-2712.

Dr. Marc Steben, M.D.
Dr. Marc Steben, M.D.
Expert-Conseil - Santé Sexuelle
Dr Marc Steben, Expert-Conseil Santé sexuelle, Biron Groupe Santé