Petit Guide Biron — 7 minutes
Infection urinaire
Qu’est-ce qu’une infection urinaire?
Une infection urinaire est causée par la présence d’une bactérie en grand nombre dans la vessie ou les reins. Bien que les hommes puissent avoir une infection de la vessie ou des reins, elles sont beaucoup plus fréquentes chez les femmes. Dans cette page Web, nous nous concentrons uniquement sur les infections urinaires chez la femme.
Quels sont les symptômes d'une infection urinaire?
Les symptômes d’infection urinaire sont nombreux. Les plus fréquents sont les suivants:
- Besoin plus fréquent d’uriner
- Envie urgente d’uriner
- Besoin de retourner uriner rapidement après avoir uriné
- Impossibilité à contrôler le besoin d’uriner
- Pertes ou fuites de petites quantités d’urine
- Douleurs ou brûlures au niveau du canal ou à l’ouverture urinaire lors de la miction
- Douleurs dans le bas du ventre et/ou dans le bas du dos
- Présence de sang dans l’urine
- Urine trouble
- Urine dégageant une odeur forte
Quels sont les facteurs de risque?
Les infections urinaires ne sont pas transmissibles, mais les déplacements de germes durant les relations sexuelles peuvent y contribuer. De nombreux facteurs augmentent les risques de contracter une infection urinaire, notamment l’âge avancé (incontinence fécale et urinaire), les relations sexuelles anales, l’activité sexuelle, l’utilisation d’un diaphragme ou d’un spermicide, les menstruations, la grossesse, le diabète, la ménopause, une maladie de la prostate, l’immunosuppression, une chirurgie urologique récente, la prise d’antibiotiques et les anomalies structurelles. Selon une étude publiée dans la revue Nature Microbiology, les infections urinaires récurrentes pourraient aussi être dues à un déséquilibre du microbiome.
Nous sommes là pour vous accompagner à chaque étape : l’évaluation, le diagnostic et le traitement de vos symptômes. Validez dès maintenant votre admissibilité à la consultation.
Comment prévenir et dépister une infection urinaire?
Il existe des façons simples de prévenir les infections urinaires :
- Boire beaucoup d’eau
- Ne pas se retenir longtemps d’uriner
- Éviter la constipation
- Uriner juste avant et après une pénétration ou autres contacts sexuels
- Pour les femmes ménopausées, envisager un traitement d’hormonothérapie substitutive orales ou locales
D’autres conseils, souvent transmis de génération en génération, relèvent davantage du folklore que de la science. Par exemple, s’essuyer de l’avant vers l’arrière après les selles ou porter des sous-vêtements en coton, sont des pratiques courantes, mais elles n’ont pas été associées à une diminution du risque d’infection urinaire. Ces recommandations reflètent surtout des habitudes générales de confort ou d’hygiène.
Pourquoi est-il important de confirmer qu'il s’agit bien d’une infection urinaire?
Les symptômes d’une infection urinaire peuvent ressembler à ceux d’autres problèmes fréquents touchant la région vulvaire, vaginale ou urinaire comme une infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS), une vaginite ou encore des changements hormonaux liés à la ménopause. Un traitement contre une infection urinaire ne sera d’aucune utilité dans ces cas.
Comment peut-on confirmer qu’il s’agit d’une infection urinaire?
Le diagnostic se confirme par une analyse et une culture d'urines. Pour obtenir des résultats fiables, le prélèvement doit être bien fait.
Voici la méthode recommandée :
Commencez par uriner pendant deux à trois secondes afin d’éliminer les bactéries naturellement présentes à l’entrée de l’urètre. Nettoyez ensuite la région de l’urètre avec la lingette fournie. Finalement, recueillez l’urine dans le contenant, jusqu’à la moitié du pot, sans toucher à l’intérieur. Enfin, vérifiez que votre nom figure bien sur l’étiquette du contenant.
Dans le cas de relations sexuelles, de pénétration ou orales non protégées, un dépistage des ITSS comme la gonorrhée ou la chlamydia est recommandé.
Quels sont les facteurs de risque?
Les infections urinaires ne sont pas transmises sexuellement, contrairement aux infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS). Cependant, les relations sexuelles de pénétrations ou orales peuvent causer des symptômes d’irritation, de brulures ou de symptômes urinaires semblable à une infection urinaire. Elles peuvent aussi faciliter la migration des bactéries présentes à l’entrée de l’urètre vers la vessie.
D’autres facteurs peuvent également favoriser les infections urinaires, notamment :
- la grossesse;
- le diabète mal contrôlé;
- la ménopause;
- une chirurgie urologique récente;
- les malformations congénitales du système urinaire.
- l’utilisation d’un diaphragme ou d’un spermicide;
Quel traitement est-il recommandé en cas d’infection urinaire?
Les infections urinaires sont généralement traitées à l’aide d’antibiotiques pris par voie orale. Le choix du médicament dépend de plusieurs facteurs, dont l’histoire médicamenteuse, les allergies aux médicaments connues, la bactérie identifiée dans l’urine, et la résistance aux antibiotiques.
Dans la majorité des cas, le traitement recommandé consiste en une dose unique d’un antibiotique en poudre à diluer dans l’eau, ou en une courte prise d’antibiotiques sur quelques jours. On privilégie les options qui présentent peu de résistance bactérienne et d'effets secondaires comme la diarrhée ou la vaginite.
Les antibiotiques les plus souvent prescrits pour traiter une infection urinaire non compliquée sont la fosfomycine, en poudre en une seule prise, et le nitrofurantoin, en comprimés ou en capsules deux à quatre fois par jour pendant cinq jours. Ces options sont privilégiées en raison de leur faible taux d’effets secondaires et de la rareté des cas de résistance antibiotiques. D’autres antibiotiques, comme les sulfamidés ou les quinolones, par exemple la ciprofloxacine, sont réservées aux infections urinaires plus sévères, notamment celles qui atteignent les reins et qui s’accompagnent de fièvre et de douleurs dans un ou deux flancs.
Nous offrons un diagnostic rapide pour les infections urinaires et vaginales et un traitement adapté à votre situation.
- Consultation pour infections urinaires et pertes vaginales inhabituelles
- Détection de la trichomonase
- Dépistage des ITSS
Prenez quelques minutes pour évaluer vos symptômes et confirmer votre admissibilité à une consultation grâce à notre court questionnaire d’évaluation. Prenez rendez-vous en ligne ou communiquez avec le service à la clientèle de Biron Groupe Santé au 1 833 590 2712.
Quand faut-il commencer le traitement?
Selon la situation, plusieurs options sont possibles :
- Commencer un traitement dès le dépôt de l’échantillon d’urine si les symptômes sont très incommodants, intolérables ou s’il y a présence de sang dans l’urine
- Attendre les résultats de l’analyse d’urine, disponibles dans un délai de 24 à 36 heures à la suite du dépôt de l’échantillon, tout en buvant beaucoup d’eau et en prenant de l’acétaminophène ou de l’ibuprofène pour soulager l’inconfort entretemps.
- Attendre les résultats de la culture d’urine et du test de résistance, généralement disponibles dans un délai de 36 à 48 heures à la suite du dépôt de l’échantillon, tout en buvant beaucoup d’eau et en prenant de l’acétaminophène ou de l’ibuprofène pour soulager l’inconfort.
Que faire en cas d’infections urinaires récidivantes?
D’abord, il est important de confirmer qu’il s’agit bien d’une infection urinaire grâce à une analyse et une culture d'urine. Une fois la confirmation obtenue et après une discussion avec l’infirmière ou le médecin, trois options sont possibles:
- Prendre une capsule de nitrofurantoïne après les relations sexuelles si un lien évident est établi.
- Prendre une capsule de nitrofurantoïne chaque soir pendant six mois.
- Prendre un traitement de fosfomycine lorsque le risque de récidive est élevé
En cas de doute vous pouvez consulter un(e) professionnel(le) de la santé pour confirmer le diagnostic d’une infection urinaire grâce à une analyse et à une culture d’urine.
L’infirmière ou le médecin peut vous prescrire des tests renouvelables au besoin pour une période de 24 mois, lesquels seront ajoutés à votre dossier Biron. Vous pouvez également vous rendre dans un centre de prélèvement où l’infirmière peut prescrire les antibiotiques nécessaires, conformément au protocole national de l’Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS).
Sources8
- https://www.cerballiance.fr/fr/blog/infectiologie/infections-urinaires-cystites
- https://www.uniprix.com/fr/conseils/1/sante/infection-urinaire
- https://www.inesss.qc.ca/publications/repertoire-des-publications/publication/protocole-medical-national-infections-urinaires.html
- https://www.inspq.qc.ca/recherche?search=infection+urinaire
- https://www.hug.ch/sites/interhug/files/structures/medecine_de_premier_recours/documents/infos_soignants/infections_urinaires_arce.pdf
- https://www.nature.com/articles/s41564-022-01107-x
- https://www.brunet.ca/sante/conseils-sante/infections-urinaires-9-bonnes-habitudes-pour-eviter/
- https://www.merckmanuals.com/fr-ca/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/infections-urinaires/infections-bact%C3%A9riennes-des-voies-urinaires
