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Comment réduire la durée des congés de maladie de votre personnel

Véronique St-Pierre
Véronique St-Pierre
Consultante, Infirmière conseil gestion des absences

L’absentéisme au travail coûte cher aux employeurs, à leur personnel et à l’économie en général, surtout lorsque l’absence se transforme en congé d’invalidité longue durée. Si la prévention est la première mesure pour réduire l’absentéisme, un accès rapide à des soins de qualité prévient les complications et permet de diminuer la durée du congé de maladie.

Les impacts de l’absentéisme 

L’absentéisme au travail engendre des coûts financiers importants pour les entreprises. Selon une étude réalisée par Le Conference Board du Canada en 2012, le coût salarial associé au nombre de jours perdus représentait 2,4% de la masse salariale annuelle brute [1]. Aujourd’hui, selon une étude française, ce coût pourrait s’élever à 4,4% de la masse salariale [2]. Et cela ne comprend pas les coûts de gestion et de remplacement des personnes absentes, les heures supplémentaires, la perte de productivité et les primes d’assurance.

L’absentéisme peut aussi perturber le fonctionnement des équipes et miner le moral des troupes. Une absence entraîne de lourdes conséquences pour les collègues qui doivent gérer le stress lié à la charge de travail supplémentaire. Les sentiments de frustration et de découragement qui en découlent peuvent avoir des effets sur la qualité du produit ou du service et ultimement affecter la satisfaction de la clientèle.

Plus le temps passe, plus les impacts financiers et humains s’intensifient. C’est pourquoi les employeurs misent sur des programmes de prévention, de santé et de mieux-être pour éviter les absences. Mais, quand un accident ou un malaise survient, une gestion efficace de l’invalidité est essentielle pour en limiter les coûts.

L’importance du facteur temps

Dès qu’une personne demande un congé de maladie, le temps est compté, car à mesure que le congé de maladie se prolonge, la probabilité que la personne absente revienne au travail diminue de façon exponentielle. Un traitement rapide et adéquat des problèmes physiques et mentaux a donc une grande incidence sur la rapidité du retour au travail.

Le problème, c’est que les personnes en invalidité de courte durée doivent souvent patienter un bon moment avant d’obtenir un rendez-vous avec un médecin ou d’accéder aux soins et services de santé nécessaires à leur guérison. Une expertise médicale accessible rapidement peut contribuer à réduire la durée des absences et à atténuer le risque d’invalidité de longue durée.

La gestion médicale de l’invalidité

La gestion de l’invalidité commence dès qu’un employé demande un congé de maladie. La prise en charge doit être immédiate et s’attarder à résoudre les obstacles qui pourraient nuire à son rétablissement. Elle doit également être soutenue par une bonne communication et la concertation des personnes qui interviennent dans le dossier afin de favoriser une prise de décision et une action efficace.

Une intervention précoce contribue à établir rapidement le diagnostic, puis à entreprendre le traitement approprié et à effectuer le bon suivi, trois éléments clés d’une gestion efficace de l’invalidité. Un dossier géré rapidement est moins susceptible de donner lieu à une absence prolongée, sauf s’il s’agit d’une maladie chronique ou gravement invalidante.

Si une médication est requise, la période d’essai-erreur avant de trouver le bon médicament ou le bon dosage peut ralentir le rétablissement, miner la confiance de l’employé dans sa capacité de guérison et nuire à son adhésion aux traitements qui seront ensuite proposés. Des tests pharmacogénétiques peuvent aussi s’avérer un choix judicieux pour prescrire les médicaments ayant les meilleurs effets thérapeutiques ou ne causant pas d’effets secondaires importants.

Il est également important d’évaluer la santé globale pour réduire les risques de chronicité. La détection de troubles de santé mentale ou de facteurs psychosociaux, comme l’inquiétude face à une douleur persistante ou la culpabilité liée à l’inactivité, permet d’aider la personne en congé à surmonter les obstacles psychologiques qui nuisent à son retour au travail. Une consultation en psychiatrie ou une thérapie cognitivo-comportementale peuvent ainsi s’avérer salutaires.

Que faire en cas d’absence prolongée

Si l’invalidité longue durée ne peut être évitée, les employeurs ont avantage à se montrer proactifs et à tenter d’établir un pronostic de retour au travail afin de planifier le remplacement de la personne absente. Un spécialiste en réadaptation au travail pourra analyser ses rapports médicaux et évaluer ses capacités afin de déterminer les obstacles au retour au travail, mais aussi les possibilités d’accommodements en milieu de travail ou de réorientation professionnelle.

À noter qu’un dossier peut être pris en charge pendant une invalidité de longue durée, mais les gains humains et financiers seront moins importants que si la démarche est entreprise dès le début du congé de maladie.

Au-delà des coûts

Il ne faut pas oublier que l’absentéisme au travail est plus qu’une simple question de coûts: les impacts financiers ne peuvent se comparer à la douleur et à l’inquiétude vécues par les personnes touchées. Grâce à une gestion efficace de l’invalidité, les employeurs font d’une pierre deux coups: ils réduisent les pertes de productivité de leur entreprise tout en offrant à leurs employés le soutien qui leur permettra de retourner au travail en toute confiance.

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Sources2
  1. «Conference Board du Canada: l’absentéisme des employés a coûté 16,6 G$». L’actualité, 23 septembre 2013 (consulté le 15 septembre 2023). https://lactualite.com/actualites/conference-board-du-canada-labsenteisme-des-employes-a-coute-166-g/
  2. Datascope, l’observatoire de l’absentéisme. Bilan 2022 et perspectives 2023. AXA assurances collectives, France, 4e édition, s.d. (consulté le 15 septembre 2023). https://www.axa-assurancescollectives.fr/wp-content/uploads/2023/05/Datascope-2023-observatoire-absenteisme-2.pdf
Véronique St-Pierre
Véronique St-Pierre
Consultante, Infirmière conseil gestion des absences